Publié dans Société

Meurtre à Mayotte - Le corps d'une jeune malagasy jeté sur une plage 

Publié le dimanche, 03 août 2025

Elle s'appele Armela Florent, et elle n'avait que 19 ans. Cette jeune migrante malagasy, originaire d'Ambilobe, venait à peine de s'installer à Mayotte qu'elle fut aussitôt assassinée dans la nuit du samedi à dimanche dernier. Et comble du malheur, son ou ses assassins ont ensuite abandonné son corps sur la plage de Mliha Chanfi, située dans le nord de cette île sœur. D'après un journal mahorais, la découverte macabre se serait produit quelques heures après le meurtre, la thèse la plus plausible, notamment aux environs de minuit.

 

Dire que quelques temps avant cela, des témoins ont affirmé avoir vu la victime quitter la maison où elle réside dans un quartier de la ville d'Acoua, vers 21h, selon les premiers éléments de l'information. Sur place, ce fut l'indignation totale. Certes, les habitants sont au courant des dérèglements de conduite de la victime, comme la plupart des jeunes immigrants empressés de gagner leur vie. Toutefois, les Mahorais sont choqués de voir à quel point  on l'a traitée comme un moins que rien.

Actuellement, son corps devrait être transférée dans un centre hospitalier de Mayotte, en vue d'une autopsie, et après au constat réalisé par la Gendarmerie. Le meurtre d'Armela a fait sortir la communauté malagasy de Mayotte de ses gonds. Cette dernière a vivement dénoncé ce genre de cruauté sur les réseaux sociaux. Les hashtags viraux martèlent entre autres : « Elle n’est pas morte, on l’a tuée », « Justice pour Armela », ou encore « Stop impunité ». Pour le moment, la Gendarmerie mahoraise, dans la poursuite de ses investigations, semble ne tenir aucune piste.

Seul élément qui a filtré de l'affaire, et ce, d'après toujours ce qu’un quotidien d'Acoua a rapporté, c'est que la victime a passé la soirée dans un snack-bar avec ses amis lorsqu'un inconnu l'a abordée avant de l'entraîner à un endroit un peu en retrait, et tout en confiant son portable et son sac à main à ses acolytes. Or, le temps passait sans qu'Armela ne se fût toujours pas manifesté, suscitant ainsi une vive inquiétude chez ses amis. Du coup, ces derniers ne pouvaient rien faire d'autre que d'informer les Forces de l'ordre. D'où leur décision pour rechercher la portée disparue jusqu'à ce qu'elles découvrent le corps sans vie de la jeune femme malagasy sur cette plage.

Cette triste affaire montre que les jeunes femmes malagasy qui ont immigré à Mayotte s'exposent souvent leur vie à de violences physiques, parfois mortelles de ce genre. C'était le cas en avril dernier lorsqu'un autre ressortissant malagasy avait été également assassiné. Mais jusqu’ici, l'affaire n'a pas été élucidée, renforçant par conséquent un sentiment d'impunité, donc d'indifférence devant le triste sort qui guette particulièrement les jeunes immigrantes malagasy à Mayotte.

 

F.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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